Une heure après…

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« Je me souviens être rentrée chez moi et m’être effondrée sur mon lit… puis je suis restée sous la douche… en pleurs complètement perdue…, une heure avant j’ai été battue et violée… »

Laurent Vigliéno, président de l’association photo « Poussière d’image »

Laurent devant une oeuvre de Vivien Poly, exposée au Festival de photo MAP Toulouse, jusqu’au 20/05/18, halle de la Cartoucherie

Laurent Vigliéno, président de l’association photo « Poussière d’image »

Laurent Vigliéno, depuis septembre 2017, vous êtes le président de l’association photo toulousaine Poussière d’image. Pouvez-vous nous la présenter ? 
Poussière d’image est une association créée en 2007 par Nicolas Pagès pour les amoureux-euses de la photo, et ce quelque soit le niveau, du débutant à celui de professionnel. L’association compte 260 adhérent(e)s de tout âge et de toute condition. Elle dispose de la mise à disposition de locaux au sein de la Maison des Associations à Toulouse pour certains cours, des ateliers et des échanges dans des activités dirigées. Poussière d’image loue aussi un local, avenue de Muret à Toulouse, aménagé en studio de prises de vue pour des cours d’initiation, de perfectionnement et des activités diverses. Enfin des activités extérieures ont lieu, avec mise en pratique des apports théoriques. Ces activités, au nombre de 28 pour la prochaine saison, sont toutes animées bénévolement par des membres de l’association.  e nombreux partenariats, essentiellement avec le milieu associatif, permettent aux membres volontaires de réaliser des reportages culturels, sportifs, etc, et à notre association d’être inscrite et reconnue dans son environnement. Nous sommes adhérents de la Fédération photographique de France, tout comme un certain nombre de nos adhérent(e)s . Notre équilibre financier repose uniquement sur les cotisations de nos membres.

Quelles connaissances et quel état d’esprit essayez-vous d’apporter aux participants de vos ateliers ?
Notre objectif est de permettre à tous les adhérent(e)s de s’initier, de progresser dans tous les domaines évoqués ci-dessus pour qu’ils expriment leur créativité. Les inscriptions aux activités se font à la carte, elles sont programmées au moins un mois à l’avance et le plus souvent sur plusieurs séances pour permettre au plus grand nombre de participer selon ses envies et ses contraintes de gestion du temps. Elles se déroulent en soirée en semaine et parfois le samedi ou le dimanche. Dans tous les domaines proposés, nos animateurs(trices) ont développé des compétences reconnues. Le partage d’expériences, de connaissances et de compétences entre adhérent(e)s et avec les animateur(trice)s, dans un climat convivial et de respect, est ce qui guide notre action.

Quel est votre domaine photographique de prédilection ?
Mon domaine de prédilection est l’Homme. En effet, ma passion est de voyager, d’aller à la rencontre de l’Autre, de découvrir des cultures et des modes de vie différents, de partager avec les personnes croisées au détour de mes pérégrinations et donc de ramener, au delà des « souvenirs » des photos « témoignages ». A Poussière d’image, j’ai découvert de très nombreux domaines d’expression photographique, notamment la photo de rue et divers reportages, qui m’ont permis d’élargir mon domaine préféré, la photographie humaniste prise sur le vif.

Pour vous, qu’est ce qu’une « bonne » photo ? 
Une « bonne » photo, je ne sais pas ce que c’est, tellement ce jugement me semble subjectif. Ce que j’aime en regardant une photo, c’est quand je ressens des émotions, que je perçois un message, une intention et que la photo me « parle », ceci avant toute considération technique que ce soit dans sa composition et son post-traitement auquel je ne suis pas insensible mais en seconde lecture.

En tant que membre du jury du Marathon photo MAP-Poussière d’image 2018, vous avez proposé le thème  » Un amour de ville » pour les participants mineurs. Comment l’auriez-vous traité ?
Le Marathon photo MAP-Poussière d’image existe grâce à la volonté politique de MAP de nous associer à cette grande fête de la photographie. Pour ses 10 ans, MAP avait lancé son Appel à Auteurs sur le thème « Amour »… alors en clin d’oeil à MAP, j’en ai proposé une déclinaison « un amour de ville ». Je ne me suis pas posé alors la question de savoir comment je le traiterais, ce qui m’a intéressé et ce qui vous intéressera, c’est de savoir quelles traductions en fera notre jeunesse, parmi laquelle il y aura je l’espère de futurs auteur(e)s, ce que je vais découvrir bientôt et vous aussi.

Laura Puech, photographe indépendante, membre du collectif « 24/36 ».

Laura devant les œuvres d’Antoine d’Agata, exposées au Festival de photo MAP Toulouse 2018

Laura Puech, photographe indépendante, membre du collectif « 24/36 ».

Laura Puech, quel est votre parcours photographique ?
J’ai commencé la photographie en autodidacte dès mon adolescence puis je l’ai étudiée à l’ETPA , école technique de photographie sur Toulouse. Diplômée Praticien photographe il y a 3 ans, je travaille en tant qu’auteur sur mes séries personnelles, mais aussi pour les particuliers.

Lorsqu’on sort diplômé d’une école de photo plutôt reconnue, est-ce facile de se lancer dans la profession ? Comment s’y lance-t-on pour réussir à gagner sa vie ?
Je ne pense pas que cela soit plus facile. Cependant grâce à l’école, on comprend comment fonctionne le milieu et on apprend certaines clés pour évoluer. Pour gagner sa vie en photographie, je pense que le plus important est de savoir communiquer sur son travail et surtout rester passionné.

Quel est votre domaine photographique de prédilection ?
J’affectionne particulièrement le reportage tout d’abord parce que je suis une grande curieuse. J’ai besoin de comprendre et de voir de mes propres yeux, d’être tout prêt, mais surtout parce que j’aime raconter et partager.
Je travaille également sur une photographie introspective qui me soulage, me défoule, m’encourage à la remise en question et m’aide grâce à son côté thérapeutique. J’ai par exemple travaillé dans ma série « Immortalis » une partie de mon inconscient avec mes rêves et mes souvenirs. Chaque cauchemar devenait alors un sujet intéressant et non plus cette « chose » négative que l’on garde en traumatisme.

Au niveau de vos travaux d’auteur, que cherchez-vous à montrer ?
Je cherche simplement à créer une émotion et parfois à faire passer des messages.

Quelle est votre approche photographique de manière générale ?
Mon approche photographique est tout d’abord personnelle avec un travail d’auteur sur des sujets qui me touchent et dont j’ai envie de partager ma vision.
Mon approche est aussi professionnelle autant pour les particuliers (mariages, séances photos, etc.), que pour l’événementiel, la presse, le web, et les boites privées.

Pour vous, qu’est-ce qu’une bonne photo ?
Il y a mille façon de créer une bonne Photo. Le plus important, à mon avis, est encore une fois de faire ressentir une émotion.

En tant que membre du jury du Marathon photo MAP-Poussière d’image 2018, vous avez proposé le thème « Mixité », comment l’auriez-vous traité ?
J’ai choisi le thème « mixité » car cela m’intéresse beaucoup personnellement. Je pense qu’en ville il y a énormément de manière de traiter un tel sujet. Je pense que je me serais intéressée aux transports en commun ou aux quartiers populaires qui en témoignent.

Site de Laura Puech : laurapuech.com

Théo Renaut, photographe indépendant de presse internationale et de conflits

Théo Renaut, photographe indépendant de presse internationale et de conflits
Quel est votre parcours photographique ?
J’ai commencé à faire des photo à 11 ans avec l’appareil de mon père. Par la suite, je rêvais d’aller sur les terrains de conflits. Je suis donc parti lors de mes 19 ans couvrir la révolution Égyptienne en 2011 et ensuite j’ai continué à travailler sur des terrains de conflits tels que la révolutions au Burkina Faso, la guerre au Mali, etc. Afin de vivre au plus près de l’actualité, j’ai emménagé au Burkina Faso.
En 2017, j’ai commencé un travail personnel avec Bake, artiste Burkinabé, sur la schizophrénie : « Schizophrenic therapy », exposé actuellement au Festival de photo MAP Toulouse 2018, jusqu’au 20 mai à la Halle de la Cartoucherie.
Photographe de guerre/reporter est un métier à risque qui se fait rare. Quel est votre leitmotiv ?
Ma motivation réside dans le pouvoir de la Photographie à raconter des histoire et d’une certaine manière d’essayer de faire comprendre aux gens que le vie qu’ils ont n’est pas représentative du reste du monde et qu’il y a beaucoup d’autres histoires de vie.
Concernant le risque encouru, je fais quand même attention. Je possède un gilet par balle et un casque ainsi qu’une relative connaissance du terrain.
Quel est votre reportage qui vous a pris le plus les tripes, celui que vous n’oublierez jamais et pourquoi ?
Pour moi, il y en a eu deux. Le premier, c’est « African Far West », un reportage que j’ai mis trois ans à réaliser sur une mine d’or clandestine au Burkina Faso. Le second, c’est le coup d’état au Burkina où je pense avoir clairement dépassé les limites et pris beaucoup de risque pour pas grand-chose, sûrement l’adrénaline. Je ne les oublierai pas.
Pour vous, qu’est ce qu’une bonne photo ?
Une bonne photo selon moi c’est une image qui raconte une histoire, celle qui nous fait voyager à travers le regard du photographe.
En tant que membre du jury du Marathon photo MAP-Poussière d’image 2018, vous avez proposé le thème « Reportage », comment l’auriez-vous traité ?
J’aurais sûrement essayé de proposer une image tel qu’un portrait d’une personne que j’aurais suivie, qui aurait une histoire à raconter et à faire partager.
Site de Théo Renaut : theorenaut.fr

C’est leur droit !

 

 Même si pour certains c’est assez délicat de l’admettre, oui la Femme a le droit de disposer en toute liberté de son corps ainsi que d’exprimer et de vivre librement, et dans le plus grand respect, sa sexualité selon ses propres choix et de manière consentie.