Il y a un temps, ce fut le fauteuil du berger
Trouver chaussure à sa main
L’appel de la foret
Se photocopier
ParallELLES
Corps d’eau
Toulouse, ville étudiante
Le plot arc-en-ciel
Le silence vient après les pleurs
Il y a des vies comme des cascades
La vérité est au bout du couloir ; la vérité est souvent casse-tête.
C’était un 19 janvier…
Sortir de l’enclos
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Nous ne sommes pas des anges.
La famille, fabrique à souvenir
Carole, sa petite-fille (07/10/1976)
Fernand, son grand-père (12/01/1908 – 12/02/1991)
« C’est toujours comme ça que je t’ai imaginé bien des années après ton départ : Jeune et plein de vie, courant dans les champs autour de la vieille ferme familiale. Tu seras toujours un rayon de soleil dans mes journées de pluie, mon merveilleux papi, le côté lumineux de mon âme. Pour toujours et seulement pour toujours »
Mal-Cène ! Nos fléaux mis en Cène. Dieu voit tout, entend tout, mais se fout de tout !
La dernière des Cathares
La cité de Carcassonne mise à nue
Le père Noël propose un nouveau cadeau : de futurs bébés immunisés à la Covid-19 !
Le sein n’est pas que Beauté, le sein n’est pas que Amour, le sein est Vie.
Freedom
Dieu est-il misogyne ? La Femme, être méprisée par toutes les religions (avec Neva Lys, Missyah Make-up)
La traite (Pour la cause animale, projet de Nini Lapointure)
A nos arbres
Pour voyager heureux, voyagez léger
Gavage (Pour la cause animale, projet de Nini Lapointure)
Ratatouille pornographique
Homard m’a crever
Un corps brut dans un environnement brut
Marianne, allégorie de la Liberté et de la République, n’a vraiment pas bonne mine
Anti-pandémie
La chasse (Pour la cause animale, projet de Nini Lapointure)
Louise, femme tondue. Déchirure patriotique !
2014FPFAuteursTondue. Ici : Tondue
« Louise, femme tondue. Déchirure patriotique ! »
Nous somme le Vendredi 21 aout 1944 à Albi qui vient d’être libérée.
A peine 11h20 que la chaleur d’été étouffe déjà Louise, 23 ans, jeune mère d’un nouveau-né. Dans sa modeste cuisine, elle pèle les pommes de terre qui serviront au repas du midi. D’un revers de la main elle essuie son front en sueur. Dehors, un brouhaha assourdissant se propage, créé par une foule hystérique. Elle n’ose pas regarder par la fenêtre, elle a peur, elle a un mauvais pressentiment….
La porte s’ouvre violemment, à moitié cassée par un grand coup de pied, un seul, largement suffisant à faire voler en éclat la serrure. Trois hommes, Louis, Michel et Just accompagnés d’une femme, Charlotte, entrent tels des enragés, ils gueulent : « Où te caches-tu sale nazie ? On va te faire la peau salope, à toi et à ton Batard de fils ! ».
Louise est tétanisée, elle ne bouge pas, elle sait qu’il est déjà trop tard. En la voyant Michel lui pointe le bout de son fusils entre les dents, Charlotte lui agrippe les cheveux en la traitant de tous les noms d’oiseaux, Louis et Just la bousculent, la giflent, la violence est à son apogée ! Elle est trainée dehors par Charlotte, lui tirant les cheveux comme on joue au tir à la corde. La foule est bouillonnante, les insultes fusent, les crashas pleuvent, les rires sadiques montent parmi les gueulards. L’atmosphère est lourde comme le temps qui annonce de terribles orages.
Louise pleure de douleur mais ne se défend pas, comme si elle s’y était préparée, comme si elle savait que cela lui arriverait. Elle est emmenée dans un wagon, un de ces wagons que les nazis utilisaient pour déporter des millions de personnes dont la majorité laissera leurs vies dans des camps de concentration.
Ses bourreaux, si on peut les appeler ainsi, résistants tout à leur honneur pendant l’occupation ou simples civils, deviennent le temps d’un instant peu glorieux des tortionnaires incontrôlables, la vengeance et la haine aveuglant leur raison.
Genoux à terre, la tête tenue fermement, le fusil toujours pointé sur son visage parfois carrément dans sa bouche, elle se fait tondre dans une violence inouïe. Sa belle chevelure toute noire s’éparpille autour d’elle sur le sol.
Sur son crâne rasé, ils restent quelques cheveux épars et du sang coulant des égratignures causées par la tondeuse à main mal aiguisée. La scène dure une heure mais l’humiliation restera gravée à vie dans la mémoire de Louise. Elle n’est pas la seule à payer les frais de cette folie inhumaine.
Louise, jolie et jeune femme, mais qu’avait-elle fait pour mériter pareille punition et humiliation publique ?
Elle fut accusée de collaboration horizontale. Coucher avec l’ennemi de manière consentie, parfois même de manière non consentie, ou juste sur des (fausses) rumeurs, était considéré par beaucoup de Français comme une grande trahison qui ne devait pas rester impunie.
Fille d’une famille prolétaire, Louise était serveuse depuis peu dans un café-restaurant de la ville près du Q.G. nazi. Tous les matins, un officier allemand, proche de la trentaine, venait prendre son petit café. Blond aux yeux bleus, bien éduqué, maitrisant parfaitement la langue de Molière, par de petits poèmes, il charmait Louise pendant qu’elle le servait. Juste le fait de boire ses paroles avec attention et intérêt, les rumeurs commençaient déjà à faire bon chemin. Même si elle était consciente de l’interdit, même si elle résista un bon moment, elle finit par être séduite, les sentiments naissant firent le reste ; ils tombèrent amoureux !
En dehors de ses services petits déjeuners au café, elle le fréquenta secrètement pendant un semestre avant qu’il soit appelé sur le front russe, puis tué lors de la prise de la ville de Berlin par les alliés en 45. Elle tomba enceinte de lui deux mois avant son départ, accoucha et éleva seule le petit Albert.
Lors de son « arrestation » sauvage, des lettres, écrites en français, furent trouvées et lues sur la place publique. C’étaient des lettres d’amour. Dans ces écrits, ils se racontaient leur manque respectif, leurs peurs d’être séparés définitivement par cette guerre que lui-même ne souhaitait pas, n’avait jamais souhaité, le désir de Louise de le rejoindre à Berlin et de vivre avec lui et leur fils. Elle n’a jamais dénoncé un seul résistant. Elle n’a jamais dénoncé un seul « juif ». Et, il ne lui a jamais demandé de le faire. C’était juste une véritable histoire d’amour !
Pour Louis, Michel, Just, Charlotte et la foule, ces écrits étaient la preuve de la réalité de cette « collaboration horizontale ». Amour ou pas, peu importe, on ne fricote pas avec l’ennemi ! Elle devait payer sa trahison coûte que coûte. A leurs yeux, elle devait donc être une de ces femmes tondues ! Et même sans ces écrits, même sans preuve, elle y serait passée, la rumeur suffisait à cela.
Louise ne s’en ai jamais remise, traumatisée à vie. Elle déménagea pour fuir ses détracteurs et ses cauchemars. Elle mourut au début des années 60 totalement dépressive, tué par l’alcool, le chagrin et l’humiliation. On ne sait ce qu’est devenu le petit Albert.
Près de 20 000 femmes tondues en France entre 1941 et 1945 ! Beaucoup d’entre elles n’avaient pourtant aucune collaboration à leur actif et se sont faites humilier juste sur des rumeurs, dénonciations gratuites, sans preuve, sans pouvoir défendre leur innocence. Et la barbarie était à son comble lorsque ces tontes se terminaient par des agressions physiques, sexuelles ou viols.
Lorsqu’on vit et lorsqu’on sort d’une guerre aussi effroyable, il aurait été plus glorieux de rester digne jusqu’au bout, plutôt que d’utiliser des méthodes barbares, un genre de méthode que les armées françaises, puis les résistants, les alliés et tous ces morts pour la France ont combattus pour la liberté de tous. Quand la haine dépasse la raison !
La pêche (Pour la cause animale, projet de Nini Lapointure)
Oradour, village martyr
Oradour-sur-Glane est le nom d’une petite ville du Limousin, à 22 kilomètres au nord-ouest de Limoges, où une unité de Waffen SS massacra, le 10 juin 1944, 642 hommes, femmes et enfants. Au recensement de 1936, la commune d’Oradour-sur-Glane comptait 1574 habitants, dont 330 agglomérés dans le bourg qui regroupait les services publics, les commerces et les artisans.
Après le débarquement allié en Normandie, le 6 juin, la division Waffen SS entreprend, le 8, de se positionner dans la région de Tulle et Limoges pour une opération de ratissage contre la résistance. Le 9 juin, la formation Waffen SS atteint Limoges, Guéret, Argenton-sur-Creuse. Partout il y a des massacres, des pillages, des incendies. Le massacre de 99 otages et la déportation de nombreux habitants de Tulle, le 9 juin, s’inscrivent dans une succession de drames. Ils culminent avec celui d’Oradour, le lendemain 10 juin. La troupe doit cantonner le 10 au soir à Nieul.
Le bourg d’Oradour se trouve sur le trajet de Saint-Junien à Nieul. La troupe Waffen SS arrive devant le bourg qu’elle encercle. Elle rassemble la population. Elle sépare les hommes, des femmes et des enfants. Elle exécute les hommes dans des locaux repérés. Elle tue au hasard des rues et des maisons pour qu’il n’y ait pas de témoin. Elle pille puis elle incendie. Elle massacre femmes et enfants dans l’église qu’elle tente de détruire avec des explosifs. Puis elle procède systématiquement à l’élimination des cadavres par le feu et la fosse commune pour empêcher leur identification. Elle accroît ainsi la terreur par l’impossibilité de reconnaître les morts, tout en laissant en évidence les traces du massacre. (Source : www.oradour.org)
You don’t have to wear that dress tonight
Des larmes aux sourires
Le Père Noël ne répond plus
L’envie
L’alchimiste
Dame noire
Au sous-sol de l’hôtel de la SNCF
Il y a un temps, les sous-sols de l’hôtel de la SNCF à Montauban étaient le repère de vagabonds, voleurs, filles de joie et autres personnes dites indésirables par les bien-pensants. Jamais fréquentés par les employés de l’hôtel, le grand couloir et les nombreuses pièces du sous-sol étaient considérés comme une zone de non-droit, bien sombre et sans ventilation : une atmosphère au-delà du glauque et des odeurs nauséabondes avaient de quoi effrayer le diable en personne ! La misère et la terreur y régnaient, sans foi ni loi. Aujourd’hui, on n’y trouve plus personne, sauf que certains montalbanais affirment que le fantôme d’une jeune fille, Irina, déambule dans le sous-sol la nuit avec son petit ourson en peluche dans une de ses mains et une hachette dans l’autre ; et n’hésiterait pas à découper en plusieurs morceaux toute personne qui s’y aventurerait. La légende dit qu’Irina aurait été une petite fille orpheline assassinée atrocement à l’âge de 7 ans durant l’hivers 1946, dans ce sous-sol, plus exactement dans la pièce des machines… Après plusieurs disparitions mystérieuses, personne n’ose y pénétrer, les autorités ayant même barricadé les portes d’entrée… et de sortie.