Hommes battus ou maltraités… Ne nous moquons plus !

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Le 25 novembre c’est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. J’ai déjà dénoncé ce fléau à plusieurs reprises.

Au sujet de la violence conjugale, les femmes sont largement les premières victimes. Mais, et on en parle jamais, le cas des hommes battus ou maltraités est loin d’être l’exception.

Selon l’« Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales », en 2012 et 2013, 149 000 hommes ont été victimes de violences au sein de leur couple (398 000 femmes sur la même période). D’après les statistiques du Ministère de l’Intérieur, en 2011-12-13, la violence conjugale était à l’origine de la mort d’une femme tous les trois jours et d’un homme tous les quinze jours. C’est un sujet tabou, surtout au niveau « Politique ». Pour la majorité des gens, il est difficile de concevoir, qu’un homme puisse être violenté, et particulièrement de manière régulière, par une femme. Les hommes subissent plus souvent du harcèlement moral et/ou des violences physiques (gifles, griffures, crachats, coups avec objets, insultes, etc.) que sexuelles. Beaucoup ne se « défendent » pas de peur de faire mal ou de blesser leur femme, surtout qu’à l’arrivée, il y a des risques que cela se retourne contre eux. En effet, il est toujours plus difficile à l’homme de prouver qu’il est l’agressé et non l’agresseur, puisque la « normalité » dans les cas de violences conjugales est que cela soit l’homme qui bat la femme. C’est une des raisons sur le fait que les hommes n’en parlent pas ou peu, ne portent pas plainte, ne cherchent pas de protection. Il y a aussi la honte qui prédomine, celle d’être dominés par des femmes, et cette idée qu’un homme n’est pas un homme s’il se fait frapper par une femme. L’image de l’homme viril est tellement ancrée dans nos mentalités, qu’elle nous enferme dans cette certitude qu’un homme ne puisse pas se faire violenter par une femme. Ces cas d’hommes battus ne sont donc jamais pris au sérieux, toujours tournés à la dérision, à la moquerie, celle de l’homme « faible », le petit idiot qui « n’a pas de couilles ». Il est forcément difficile, voire impossible, pour ces hommes de parler, et donc de s’en sortir, puisqu’ils savent pertinemment que leur histoire fera sourire et qu’ils deviendront la risée du commun des mortels.

Au XXI siècle, il serait grand temps que notre regard et nos réactions changent en soutenant « sérieusement » et sans relâche toute personne subissant la violence conjugale, quel que soit son sexe, et y compris au sein des couples homosexuels.